LITTÉRATURE / SANOGO SOUNGALO : ENTRE L’ÉCRIVAIN ET LE JOURNALISTE (Portrait)

LITTÉRATURE / SANOGO SOUNGALO : ENTRE L’ÉCRIVAIN ET LE JOURNALISTE (Portrait)

(Portrait)-Le journaliste écrivain Raphaël Tanoh a reçu sa voiture ce mardi 22 juillet 2025, des mains du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. Consacré meilleur journaliste de Côte d’Ivoire en 2022, Tanoh a également eu droit à un ordinateur portable. Le porte-parole du gouvernement a saisi cette occasion pour prôner l’excellence et le mérite dans la presse. À l’état civil Sanogo Soungalo, Raphaël Tanoh a fait son entrée dans la presse très jeune, dans les années 2007-2008, alors fraîchement diplômé de son brevet de technicien supérieur (BTS) option Commerciale. C’est en lisant l’un de ses livres entièrement écrit à la main, que son patron lui demande de quitter le service commercial pour s’essayer à la rédaction. Voilà comment est né le journaliste, commercial de formation. « C’est la lecture qui m’a forgé. Au lycée à Odienné, on me surnommait Camara Laye, parce que j’avais toujours un livre sous le coude. J’aimais écrire des histoires sur des bouts de papiers », explique ce natif de M’Bengué, fils de Diawala. Ainsi en 2007, sur recommandation d’un ami, il participe à un concours de nouvelles organisé par l’UNFPA. Axée autour de l’urbanisation et ses conséquences, son histoire qui suit un fils de Kocounari (village imaginaire), venu en ville avec son épouse enceinte pour une césarienne, remporte le 2ème prix. Fortifié par l’idée qu’il a en lui la fibre de l’écrivain, Sanogo Soungalo, alias Raphaël Tanoh, participe à son deuxième concours, en 2009, organisé par la maison d’édition Vallesse. Il rafle le premier prix, appelé Manuscrit d’Or, avec son histoire, Il faut sauver Marlyne. « À l’époque, la Côte d’Ivoire était encore plongée dans la crise militaro-politique. Vallesse éditions a donc demandé aux participants de raconter une histoire sur la paix et la cohésion sociale. Marlyne, dans mon histoire, est une fille intelligente et pleine d’avenir. Elle symbolise la Côte d’Ivoire. Mais ses parents son sur le point de divorcer et cela l’entraîne dans les abymes. Il faut donc la sauver. Ce sera la mission d’un chauffeur de taxi, qui s’appelle Ambroise Konan », explique l’auteur. Cette histoire sera d’ailleurs publiée en 2018 et connaît un succès depuis. Car le livre a été étudié dans des prestigieuses écoles, comme le Lycée Sainte-Marie de Cocody. En 2010, Sanogo Soungalo participe à son troisième concours de nouvelles, organisé cette fois-ci par le Centre Danois pour les réfugiés en Côte d’Ivoire. Là aussi il obtient le deuxième prix. Quand on lui pose la question, il aime à dire qu’il a tout d’abord été écrivain avant de devenir journaliste. Entre-temps, sa casquette de journaliste impressionne. Après son DESS en ressources humaine, il obtient son premier prix dans la presse en 2016, avec le célèbre concours sur les grands genres journalistiques lancé par la LONACI : le Challenge social LONACI. En tant que Raphaël Tanoh il remporte le premier prix pour son enquête sur les enfants traités de sorcellerie. En 2022, le journaliste remporte encore le premier prix de ce concours grâce à son reportage sur les difficultés des personnes non-voyantes à l’institut des aveugles de Côte d’Ivoire. Mais entre 2016 et 2022, il va gagner d’autre prix grâce à ses enquêtes et reportages. Toutefois, c’est en 2022 qu’intervient la consécration, lorsque qu’il est désigné meilleur journaliste de Côte d’Ivoire avec le prix super Ebony, grâce à ses enquêtes, interviews et reportages. Celui qui a fait ses études à Diawala, Tortya, Bouaké, Niakara et à Offoumo Yapo de Yopougon, se dit fier d’avoir mené ce parcours. En 2021 déjà c’est lui qui devait être choisi en tant que meilleur journaliste. Mais, selon Samba Koné, le président de l’Agence nationale de la presse (ANP), alors membre du jury en 2022, le prix ne lui a pas été décerné pour des problèmes administratifs. Le journaliste ne compte pas s’arrêter là. Il vient de finir son diplôme en Journalisme reporter d’images (JRI) à l’Institut des Sciences et Technique de la Communication ( ISTC), en collaboration avec INA de Paris. Son premier roman, Le Corbeau, publié chez les Nouvelles éditions balafon, est une belle œuvre de fiction qui met en lumière le racket et les arnaques qui ont jadis fait de la Côte d’Ivoire une destination à risque. L’Homme au Parfum de Charognard, publié en 2022 par Vallesse Editions, est un thriller d’introspection.
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